Photo : palais de justice de Vyborg
Un lexicologue a été interrogé au tribunal de Vyborg dans l’affaire de l’interdiction de la Bible
Région de LeningradLe 9 août 2017, au tribunal de la ville de Vyborg, l’audience sur l’interdiction de la Bible a duré 11 heures ! L’affaire est entendue par le juge Dmitry Grishin.
Le processus a attiré de nombreux observateurs, y compris des journalistes et des diplomates étrangers. La salle ne pouvait accueillir qu’une petite partie de ceux qui étaient venus, mais le juge a laissé la porte de l’auditorium ouverte, afin que les auditeurs, debout dans le couloir, puissent suivre le processus. Les organisations des Témoins de Jéhovah d’Allemagne (éditeur et producteur de la Bible), des États-Unis d’Amérique (titulaires des droits d’auteur sur la traduction) et de Finlande (transporteur auprès duquel la cargaison de Bibles a été saisie) y participent en tant que parties intéressées.
Puisqu’il s’agit d’un livre aussi respecté et formateur de culture que la Bible, un scientifique faisant autorité dans le domaine de l’examen des textes a été invité à participer à l’affaire en tant que spécialiste - Anatoly Nikolaevich Baranov, docteur en philologie, professeur, chef du département de lexicographie expérimentale de l’Institut de la langue russe de l’Académie des sciences de Russie, auteur du manuel « Examen linguistique du texte ». Pendant près de 2 heures, le scientifique a répondu aux questions des parties et de la cour. Entre autres choses, il a expliqué à la cour les nuances associées à la traduction. Par exemple, qu’entend-on par le terme « Bible » ? Sa traduction russe peut-elle être considérée comme une « Bible » ? Est-il possible d’établir l’identité d’une traduction en la comparant à une autre traduction ? Bien que les réponses à ces questions semblent évidentes, elles sont très importantes pour établir tous les faits dans cette affaire, étant donné qu’en Russie, la Bible jouit d’une immunité spéciale contre la législation anti-extrémiste.
L’audience se poursuivra à 9 h 30 le 16 août 2017. Le tribunal doit interroger un érudit religieux.