Biographie
Tôt le matin de février 2019, des agents du FSB ont fait irruption dans la maison de Mikhaïl Zelenskiy à Syzran, l’ont fouillé et emmené dans un centre de détention temporaire. Le croyant a été accusé d’extrémisme et, en octobre 2020, le tribunal l’a condamné à deux ans et demi de probation uniquement en raison de sa foi en Jéhovah Dieu.
Mikhaïl est né en 1960 dans le village de Bulaeshti (Moldavie). Il a deux frères et une sœur. Dans sa jeunesse, il aimait les motos, était motard. Il a changé plusieurs métiers, passant de marin à chauffeur. Depuis 1989, il est marié, a un fils et des petits-enfants.
Au début des années 1990, Mikhaïl a été surpris de découvrir que la Bible ne soutient pas la doctrine de l’immortalité de l’âme. Cela l’a incité à étudier ce livre de plus près. En conséquence, lui et sa femme sont devenus des personnes profondément religieuses.
Tous ceux qui connaissent Mikhaïl sont outrés par la condamnation prononcée par le tribunal à l’encontre de ce croyant pacifique.
Historique de l’affaire
En 2019, le FSB d’Oulianovsk a ouvert une procédure contre le couple Mysin et leurs coreligionnaires Zelenskiy, Tabakov, Ganin et Khachikyan. Après les perquisitions, ils ont été envoyés en prison et plus tard en résidence surveillée. En outre, des économies et des voitures d’un montant de 1,5 million de roubles ont été saisies chez les croyants. L’accusation en vertu de l’article 282.2 était limitée à la participation à « des activités qui comprenaient des chants religieux, des prédications, l’étude de l’article et la prière ». Les croyants ont eu du mal avec les répressions. Ainsi, Sergueï Mysine, qui a passé 2 mois derrière les barreaux, s’est retrouvé en soins intensifs. Le procureur de la République a demandé d’envoyer les six hommes dans une colonie pénitentiaire pour des peines de 3 à 7 ans, ainsi que de confisquer les biens et l’argent saisis. Le tribunal de première instance les a condamnés à une peine avec sursis pouvant aller jusqu’à 3,5 ans. La cour d’appel a porté à quatre ans la peine avec sursis prononcée pour Sergueï Mysine, tout en laissant inchangées les peines pour le reste des croyants.